Si la philosophie investit sa réflexion au travers de domaines variés, le le théâtre lui, joue avec le corps et suscite l'attention et la méfiance du philosophe.
S'il est vrai également que souvent le théâtre puise sa force dans la critique, reconnaissons qu'il porte le débat en son sein et que c'est chez les grecs que le projet d'une mise en scène du vivant de la pensée apparaît.
Dès lors, n'y aurait-il pas en définitive une vérité philosophique qui trouverait une expression plus adéquate en étant montée ou jouée plutôt qu'en étant dite ou expliquée, ou en quoi le dispositif théâtral permettrait-il de faire l'expérience de la philosophie que son enseignement classique.ne permettrait de le faire?
Si la philosophie répond aux questions en édifiant des systèmes, le théâtre par contre sans renier lesdites questions les pose dans le vivant avec toutes ses ambiguïtés et ses ambivalences.
C'est bien souvent au tarvers de la tragédie que l'homme apparaît dans toute sa contradiction, à la fois coupable et innocent, clairvoyant mais souvent aveugle, simulateur et dissimulateur, d'ailleurs Platon parle du théâtre comme d'un simulacre fascinant et qui en tant qu'art de la représentation travestirait les idées devenant ainsi un obstacle à la connaissance.
Depuis les origines la problématique tourne autour de présence et représentation, entre être et apparaître.
Si l'illusion est notre véritable être au monde et que le monde lui-même est illusion, il est donc absurde de nier que l'illusion est notre loi.
Si au contraire, la représentation est constitutive de notre représentation, cette représentation est constitutive de notre expérience(Kant)
Parlons de Nietzsche pour qui le philosophe est le criminel des criminels et de plus l'on pourrait s'attarder également sur dégoût du philosophe Rousseau à l'endroit du comédien qui en parle en terme de pédant inadapté au monde.
Cette philosophie est criticable dans la mesure ou elle est son propre objet sortant rarement d'elle-même et qui ne se prête d'ailleurs pas facilement à un usage d'elle-même qui ne soit un usage fait par elle-même.
Il ne serait pas inintéressant d'envisager de mettre la philosophie sur la scène pour une sortie d'elle-même. La transmission en sortirait certainement enrichie;
Faut-il pour cela rendre le théâtre obligatoire? Peut être,mais avant toute chose il faut s'opposer à ce que Roussaeu dans sa lettre à D'Alembert faisait de l'acteur, un corrupteur de moeurs dont le talent n'est qu'un art de la contrefaçon.
SOLON