La question du mal et de son absurdité s'est toujours posée avec une acuité particulière , on fait face à une évidence informulable qui n'a aucune existence ontologique c'est-à -dire sans existence au sens de l 'existence des choses, de plus on sait également quand l'on est en présence du mal, et pourtant son existence constitue un défi pour la pensée.
Si d'une part Spinoza dénie toute essence et réalité au mal, pour Leibnitz le mal existe et est nécessaire à l'accomplissement du bien, il insiste en précisant que le mal n'est que privatio boni ou absence de bien.
Mais quid du bien alors?
Comment savoir ce qui est bien ou mal si ce n'est que par les conséquences des actes?
Le mal est avant tout ce qui fait mal, et décrit un certain type d'événements , de comportements ou d'états, jugés immoraux, nuisibles, destructeurs, et source de souffrances physiques(douleurs) métaphysiques(imperfection et finitude de l'être) ou psychiques(culpabilité et fautes).
Se pencher sur son origine est vaine, même si les mystiques l'insèrent dans un plan divin.
De nombreux philosophes ont tenté de conceptualiser le mal, qualifié de négativité. Deux attitudes s'opposent, soit le reconnaître pour réel et incompréhensible ou compréhensible et dès lors le dissoudre dans la réalité.
Certains pensent que le mal n'est pas inscrit dans l'homme mais lié a une expérience sociale et des sentiments qui inscrivent les êtres dans un état de dépendance les uns par rapport aux autres.
Pour A. Welzer, psycho-sociologue, au moindre bouleversement dans les phénomènes d'appartenance sociale et ethnologique tous les systèmes de jugement et de valeurs de la société changent .
Le mal est-il dès lors inhérent à la condition humaine ou s'agit-il de l'immanence de cette négativité dans un monde dénué de transcendance?
Peut-on éviter de faire le mal, comment savoir ce qui est mal, et comment l'éviter?
Les critères de jugement sur le mal des préjugés sociaux? et in fine il y a t'il une utilité du mal.?
Autant de questions troublantes qui ouvrent un débat sans fin.
Ce dernier sera t'il davantage éclairé si l'on remplace bien et mal par bon et mauvais?
Il existe le risque que dans un contexte très particulier , un être humain ne fasse sien un ordre extérieur et ne le transforme en injonction personnelle. Un monstre naît.
L'inhumain se loge t'il en nous prêt à surgir selon des circonstances particulières prêt également à ne plus regarder l'autre comme un autre lui-même?
Que penser du " mal-à-dire, et du mal être?
Le philosophe accepte que la subnlimation des instincts constitue lun des traits les plus saillants du développement culturel mais il constate également que le mal puise ses racines dans les profondeurs obscures de la nature humaine.
Solon.