Notion issue du"verzorgenprinzip" dont le but était d'éviter le danger immédiat, de prévenir les risque à moyen terme et de gérer à long terme les ressources naturelles, elle a évolué au cours du temps.
1979 voit l'émergence du principe de responsabilité soutenu par le philosophe Hans Jonas qui appelle à la prophétie du malheur et qui considère la peur comme un élément de prise de conscience ouvrant ainsi la porte aux peurs irrationnelles avec une aversion pour le risque et une méfiance de principe vis-à-vis des technologies nouvelles.
Le PP trouve sa forme en 1992 au sommet de la terre à Rio, confirmé dans le droit européen à Maastricht et enfin par son inscription dans la constitution française.
Au yeux de certains, cette absurde inscription constitue le symbole d'une société tétanisée par l'angoisse.
La peur quitte dès lors son statut quelque peu puéril, pour accéder à l'état de sagesse.
Pour certains philosophes des sciences, ce ne serait pas le manque de savoir qui nous empêche d'agir mais bien la difficulté de transformer le savoir en science.
Par ailleurs, si le PP a pu atteindre un "niveau constitutionnel" c'est bien que le politique est passé outre de l'opposition du monde scientifique.
Acceptons que les méthodes d'évaluation des risques par les autorités de régulation et contrôle puissent être critiqués mais la véritable critique est que l'on fait trop systématiquement appel au PP.
Le PP n'est pas exempt de critique, car il débouche sur le principe d'anxiété, faire peur aux gens quoi de plus normal. et ce principe est souvent exploité pour justifier des mesures abusives et parfois même réductrices de libertés.
Parlons également de l'acte antipersonnel(levée du secret médical) ou encore la machine à rumeur largement aidée par les réseaux sociaux, sans oublier le principe d'abstention lié au principe d'incertitude entrainant une forme de paralysie et la création d'une société anxiogène.
Par ailleurs un risque non négligeable est celui de prendre en considération le risque virtuel au dépens du risque avéré.
Si le risque conditionne tout succès, ce n'est pas en ayant peur d'avoir peur et d'assumer la plénitude de notre liberté que la société progressera.
De plus, refuser par principe la possibilité de recherches par exemple est une sorte de "crime contre l'esprit" et sans nul doute un déni de démocratie, car cette dernière serait tenue pour incapable de contrôler les applications de son développement.
Parlant de risque, la tension entre le collectif et le privé continuera d'exister, mais refusons une société hypocondriaque, regardons le monde en face et agissons.
Solon